La Dinantaise

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HISTOIRE DE L’USINE LA DINANTAISE (1877 – 1934)

20 février 2008 – Michel HUBERT
Cet article révèlera d’abord le rôle capital de Gustave Lalieu dans l’implantation d’une, puis de plusieurs industries textiles à Dinant ; La Dinantaise fut fondée peu après la Firme Albert Oudin de Leffe mais l’idée de ces créations dans une ville qui n’avait quasi aucune industrie lui revient, de même que le fait d’y avoir entrainé Albert Oudin. Cette idée fut à l’origine de la création de centaines d’emplois en pleine époque de l’essor industriel wallon de la fin du XIXème siècle et reste peu connu des historiens qui situent les industries textiles de l’époque dans un contexte verviétois. Une petite mise au point s’imposait.

Gustave Lalieu, fondateur de l’industrie lainière à Dinant

En novembre 1864, Gustave Lalieu. cultivateur à Dinant et François Dupont, avocat à Bouvignes, demandent à pouvoir tailler le lin à la main dans la partie sud de l’ancien bâtiment des Augustins à Bouvignes. Leur société emploie 15 ouvriers. A l’ époque, le couvent a été amputé de sa façade orientée vers la route Namur-Dinant .La partie restante regarde vers la Meuse tandis que l’arrière présente un mur aveugle longeant le chemin de fer. Depuis l’expropriation de 1861, le propriétaire des bâtiments subsistants est la Compagnie de chemin de fer du Nord Belge. Le petit collège des Augustins a été transformé en deux maisons d’habitation. La partie contiguë au collège est devenue un magasin du chemin de fer. Gustave Lalieu obtiendra l’autorisation de travailler le lin dans la partie sud à la condition expresse qu’il n’y ait aucune ouverture vers le chemin de fer, que l’aération se fasse du côté de la Meuse et qu’il n’y ait aucun rejet dans le fleuve.

Au cours d’un voyage qu’il faisait dans la région de Reims, il s’était particulièrement intéressé à la fabrication de laine de mérinos. Ce genre de fabrication était à ce moment florissant en France mais encore inconnu en Belgique. Ayant conscience de la régression du commerce et de l’industrie qui affectait la ville de Dinant depuis une vingtaine années, il voulut redonner vie à la localité en y implantant une nouvelle industrie, celle des tissus. S’associant avec des capitalistes belges, il forma le noyau d’une Société en commandite simple et persuada le fils d’un fabricant français de Betheniville dans la Marne, M. Albert Oudin, alors âgé de 22 ans, de venir établir et diriger la première fabrique de Mérinos et de cachemire (voir sur ce même site un autre article à propos de firme Albert Oudin – Manufacture de Leffe)

Le baron del Marmol en avait dit ceci :

« N’avons-nous pas vu de nos jours , ce seul esprit d’entreprise animer glorieusement un Dinantais, M. Gustave Lalieu, qui à la suite d’un voyage en France lors de la guerre de 1870, est revenu créer à Dinant la première fabrique belge de mérinos et de cachemire le 14 mai 1872. Une attestation des notabilités de Dinant, du 24 juin 1880 enfait foi. Aujourd’hui trois grandes fabriques similaires y existent et pouvoient à l’existence de plus de 500 ouvriers Ce sont Gustave Lalieu, Edmond de Grand Ry et Albert Oudin« 

La fondation de La Dinantaise

Les idées de Gustave Lalieu se concrétisèrent par la fondation de la Dinantaise. La société anonyme « La Dinantaise » fut fondée par-devant le Notaire Laurent le 13/5/1877. Elle avait pour objet l’achat, la filature et le tissage mécanique de la laine pour une durée de 20 ans, le 1/7/1877 pour finir le 30/6/1897. Le capital social est de 500.000 francs par 1.000 actions de 500 francs chacune.

http://www.genedinant.be/site/article.php3?id_article=91

Une réflexion sur “La Dinantaise”

  1. Bonjour. Je viens de découvrir votre extraordinaire collection de cartes postales anciennes sur l’entitié de Profondeville. Je me permets de solliciter votre aide : mon asbl, Chemins du Rail, s’intéresse à tous les aspects de l’histoire et du patrimoine du chemin de fer. Je cherche des détails, s’il y en a, sur un petit chemin de fer industriel qui aurait relié la Meuse à Rivière aux cimenteries situées autrefois derrière le collège de Burnot. Auriez-vous quelques détails sur son tracé (en particulier entre la route de Dinant et la Meuse) et, éventuellement, l’une ou l’autre carte postale de l’époque. Un tout grand merci et bravo pour ce très beau site.

    Gilbert Perri, asbl Chemins du Rail

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